Dans le secteur dynamique et parfois risqué de la réparation automobile, les accidents de travail constituent une préoccupation majeure. Chaque année, environ 15% des mécaniciens, carrossiers et autres professionnels du secteur sont victimes d'un accident sur leur lieu de travail. Ces accidents, allant des coupures et brûlures mineures aux fractures et troubles musculosquelettiques (TMS) plus graves, soulignent l'importance cruciale de connaître et de respecter scrupuleusement les procédures de déclaration d'un accident de travail. La déclaration d'accident de travail en réparation auto, non seulement garantit la protection des employés et leur accès aux indemnisations, mais assure également la conformité légale de l'entreprise, évitant ainsi des sanctions potentiellement lourdes. Une déclaration rapide et précise est donc primordiale pour bénéficier pleinement des droits et protections offerts par la législation française en matière de sécurité sociale et de droit du travail.
Nous aborderons les délais légaux à respecter impérativement pour la déclaration d'accident de travail, les démarches administratives à suivre étape par étape, les conséquences financières et juridiques du non-respect de ces délais, ainsi que les mesures de prévention à mettre en place activement pour minimiser les risques d'accidents et garantir la sécurité des employés. Comprendre ces aspects est essentiel tant pour les employés (mécaniciens, carrossiers, peintres automobiles, etc.) que pour les employeurs (chefs d'atelier, gérants de garages, etc.), afin de favoriser un environnement de travail sûr, sain et conforme à la réglementation en vigueur en matière d'accident de travail en réparation auto. Nous détaillerons également les spécificités liées à l'assurance accident de travail dans ce secteur.
Les délais légaux pour déclarer un accident de travail en réparation auto
La législation française impose un délai précis, et relativement court, pour la déclaration d'un accident de travail, particulièrement important dans le secteur de la réparation auto où les risques sont présents. Le non-respect de ce délai peut avoir des conséquences significatives, tant pour l'employeur, qui s'expose à des sanctions, que pour l'employé, qui pourrait voir ses droits compromis. Il est donc absolument crucial de connaître parfaitement les règles en vigueur en matière de déclaration d'accident de travail en réparation auto et de les appliquer avec une rigueur absolue.
Délai général de déclaration : 24 heures
Le délai légal *obligatoire* pour déclarer un accident de travail est de **24 heures**. Ce délai, impératif et non négociable, court à partir du moment précis où l'employeur a connaissance effective de l'accident. Il est important de souligner que la date de connaissance de l'accident peut être distincte de la date à laquelle l'accident s'est réellement produit. Prenons l'exemple concret d'un mécanicien qui se blesse à la main le vendredi après-midi en manipulant une clé à molette, mais qui, pour diverses raisons, n'en informe son employeur que le lundi matin à la reprise du travail. Dans ce cas de figure, le délai de 24 heures commence à courir à partir du lundi matin, et non à partir du vendredi après-midi, date de la blessure. Ce délai très court est impératif et doit être respecté scrupuleusement afin de garantir pleinement les droits de l'employé blessé et d'assurer la conformité de l'entreprise aux exigences légales en matière de déclaration d'accident de travail en réparation auto.
Conformément à l'article L441-2 du Code de la Sécurité Sociale, l'employeur a l'obligation légale et incontournable de déclarer tout accident du travail dont il a eu connaissance, sans exception. Cette obligation est essentielle, car elle permet à l'employé victime d'un accident de travail en réparation auto de bénéficier des prestations de sécurité sociale auxquelles il a droit en raison de son accident (indemnités journalières, prise en charge des frais médicaux, etc.). Le non-respect délibéré ou involontaire de ce délai de 24 heures peut entraîner des sanctions financières significatives pour l'employeur, allant d'amendes substantielles à des pénalités plus lourdes en cas de récidive ou de préjudice grave pour l'employé.
Exceptions au délai général : des cas limités et justifiés
Bien que le délai de 24 heures constitue la règle générale et impérative, certaines situations exceptionnelles, précisément définies par la loi et la jurisprudence, peuvent justifier un dépassement de ce délai. Il est cependant primordial de souligner avec force que ces exceptions sont extrêmement limitées et doivent être dûment justifiées par des circonstances indépendantes de la volonté de l'employeur.
Parmi les situations exceptionnelles susceptibles de justifier un dépassement du délai de 24 heures, on peut citer, à titre d'exemple, l'incapacité physique grave de l'employé victime d'un accident de travail en réparation auto, qui l'empêche matériellement d'informer son employeur dans les délais impartis. Dans ce cas précis, le délai de déclaration est temporairement suspendu jusqu'à ce que l'employé soit en mesure de le faire, ce qui nécessite généralement la production d'un certificat médical attestant de son incapacité. Une autre exception possible concerne l'absence de l'employeur lui-même ou d'un représentant dûment habilité à recevoir la déclaration d'accident de travail en réparation auto au sein de l'entreprise. Dans de telles situations, l'employeur doit impérativement procéder à la déclaration dans un délai raisonnable, généralement apprécié au cas par cas par les tribunaux, après son retour ou après avoir pris connaissance de l'accident. Afin d'éviter tout litige ultérieur, il est essentiel de conserver précieusement tous les justificatifs pertinents (certificats médicaux, attestations de déplacement, témoignages, etc.) permettant de prouver objectivement la validité de ces exceptions et de démontrer que le dépassement du délai de 24 heures n'est pas imputable à une négligence ou à une volonté délibérée de l'employeur.
Délai pour l'employé : information immédiate de l'employeur
Bien que la responsabilité de la déclaration d'un accident de travail en réparation auto incombe légalement à l'employeur, il est absolument crucial pour l'employé victime d'un accident d'informer *immédiatement* son employeur de l'accident, et ce même en cas de blessure apparemment mineure ou bénigne. En effet, une simple égratignure, une coupure superficielle ou une petite brûlure peuvent s'infecter rapidement et entraîner des complications potentiellement graves si elles ne sont pas soignées et désinfectées dans les meilleurs délais. De plus, certains accidents de travail en réparation auto peuvent ne pas manifester immédiatement leurs effets et nécessiter une déclaration ultérieure, parfois plusieurs jours ou plusieurs semaines après l'événement initial. Par exemple, un choc violent peut provoquer des douleurs cervicales ou lombaires qui ne se manifestent que quelques jours plus tard.
Même si la déclaration d'accident de travail en réparation auto est de la responsabilité exclusive de l'employeur, l'employé a un rôle actif à jouer et doit agir promptement afin de permettre à l'employeur de respecter scrupuleusement les délais légaux imposés par la loi. En informant son employeur sans tarder, l'employé facilite grandement le processus de déclaration, permet à l'employeur de réagir rapidement et s'assure ainsi que ses droits sont protégés de manière optimale. De plus, une communication claire, transparente et rapide entre l'employé et l'employeur contribue à instaurer un climat de confiance et de dialogue social au sein de l'entreprise, ce qui est bénéfique pour la prévention des risques professionnels et pour la qualité de vie au travail de tous les salariés.
Pourquoi respecter les délais de déclaration d'un accident de travail en réparation auto ?
Le respect scrupuleux des délais de déclaration d'un accident de travail dans le secteur spécifique de la réparation automobile est essentiel, voire vital, pour garantir la protection de l'employé victime d'un accident, assurer la conformité légale de l'employeur et préserver la santé financière de l'entreprise dans son ensemble. Les enjeux sont multiples, considérables et concernent directement tous les acteurs du monde du travail, qu'il s'agisse des salariés, des employeurs, des organismes de sécurité sociale ou des compagnies d'assurance.
Protection de l'employé : un droit fondamental
Le respect des délais de déclaration d'un accident de travail permet à l'employé victime d'un accident de bénéficier d'une protection complète et efficace en cas d'accident de travail en réparation auto. Cette protection, pilier du droit du travail et de la sécurité sociale, comprend plusieurs aspects essentiels et indissociables :
- Accès rapide et facilité aux soins médicaux gratuits, pris en charge intégralement par la sécurité sociale, sans avance de frais de la part de l'employé.
- Indemnisation en cas d'arrêt de travail consécutif à l'accident, permettant de compenser, au moins partiellement, la perte de salaire subie par l'employé pendant sa période d'incapacité temporaire de travail.
- Protection renforcée contre le licenciement pendant toute la durée de l'arrêt de travail, garantissant ainsi la sécurité de l'emploi de l'employé blessé et l'empêchant d'être injustement sanctionné en raison de son accident.
- Reconnaissance officielle de l'accident comme accident de travail en réparation auto, ce qui permet de prendre en compte d'éventuelles complications ou invalidités ultérieures liées à l'accident et d'ouvrir droit à des prestations spécifiques (rente d'invalidité, allocation spécifique, etc.).
En déclarant l'accident dans les délais impartis par la loi, l'employé s'assure de pouvoir bénéficier pleinement de ces droits fondamentaux et de ne pas être pénalisé en cas de complications liées à son accident. Il est donc crucial d'agir avec réactivité et de ne pas hésiter à informer son employeur en cas de doute ou de difficultés, afin de préserver sa santé, son emploi et ses droits sociaux.
Obligations légales de l'employeur : une responsabilité incontournable
L'employeur a des obligations légales strictes, précises et détaillées en matière de déclaration d'accident de travail. Le respect rigoureux de ces obligations est essentiel pour éviter des sanctions financières et juridiques potentiellement lourdes et pour garantir un environnement de travail sûr, sain et conforme à la réglementation en vigueur, notamment en matière de déclaration d'accident de travail en réparation auto.
- Respect scrupuleux de la loi et des réglementations en vigueur en matière de sécurité et de santé au travail, évitant ainsi les poursuites judiciaires et les condamnations pénales.
- Prévention active des risques professionnels, contribuant à la sécurité, à la santé et au bien-être des employés, ce qui améliore la qualité de vie au travail et réduit le nombre d'accidents.
- Éviter les sanctions financières (amendes substantielles) et pénales (poursuites judiciaires, condamnations à des peines de prison avec sursis ou ferme) en cas de non-respect des délais de déclaration d'accident de travail en réparation auto.
En déclarant l'accident dans les délais légaux, l'employeur démontre concrètement son engagement sincère et sa responsabilité envers la sécurité et la santé de ses employés, renforce son image de marque et évite les conséquences négatives liées au non-respect de ses obligations légales, qui peuvent avoir un impact désastreux sur la réputation et la pérennité de son entreprise.
Impact sur l'assurance de l'entreprise : maîtriser les coûts
La non-déclaration d'un accident de travail peut avoir un impact significatif et négatif sur la police d'assurance de l'entreprise, entraînant une augmentation des cotisations et des difficultés à s'assurer à des conditions avantageuses. Il est donc crucial de respecter scrupuleusement les délais de déclaration d'accident de travail en réparation auto afin de préserver la santé financière de l'entreprise et de garantir sa pérennité à long terme.
- La non-déclaration peut impacter directement la prime d'assurance de l'entreprise, entraînant une augmentation significative des coûts d'assurance et réduisant la compétitivité de l'entreprise.
- Elle peut également entraîner un risque accru de litiges coûteux avec l'assureur en cas de problème ultérieur lié à l'accident non déclaré, ce qui peut compromettre la stabilité financière de l'entreprise.
L'entreprise de réparation automobile, en 2023, a constaté une hausse moyenne de 8% des primes d'assurance en raison des non-déclarations d'accident de travail. De plus, 3 entreprises sur 10 ont fait face à des litiges avec leurs assureurs à cause de ces omissions. Le coût moyen d'un litige s'élève à 12.000 euros, mettant en évidence l'importance d'une gestion rigoureuse des déclarations.
En déclarant l'accident dans les délais prescrits par la loi, l'entreprise maintient une relation de confiance et de transparence avec son assureur, évite les coûts supplémentaires et inutiles liés à la non-déclaration et optimise sa gestion des risques, ce qui est essentiel pour garantir sa pérennité et sa compétitivité sur le marché.
La procédure de déclaration d'un accident de travail dans la réparation auto : étapes et responsabilités
La procédure de déclaration d'un accident de travail dans le secteur exigeant de la réparation auto implique à la fois l'employeur et l'employé. Chaque partie a un rôle précis et des responsabilités spécifiques à assumer afin de garantir le bon déroulement de la procédure, la protection des droits de l'employé victime de l'accident et le respect des obligations légales de l'employeur.
Rôle de l'employeur : une responsabilité centrale
L'employeur a la responsabilité principale et légale de la déclaration d'un accident de travail. Il doit effectuer avec diligence et rigueur toutes les démarches nécessaires dans les délais impartis par la loi afin de garantir la protection de l'employé et la conformité de l'entreprise aux exigences légales.
- Remplir avec précision et exhaustivité le formulaire Cerfa n° 14463*03 (déclaration d'accident de travail ou de trajet), disponible gratuitement en téléchargement sur le site officiel de la sécurité sociale.
- Envoyer le formulaire dûment rempli à la CPAM (Caisse Primaire d'Assurance Maladie) dont dépend l'employé, impérativement dans les 24 heures suivant la connaissance effective de l'accident.
- Remettre une copie du formulaire de déclaration d'accident de travail en réparation auto à l'employé, afin qu'il puisse conserver une trace de la déclaration et faire valoir ses droits en cas de besoin.
- Conserver précieusement une copie du formulaire de déclaration d'accident de travail en réparation auto pour les archives de l'entreprise, en cas de contrôle ultérieur par les autorités compétentes ou en cas de litige avec l'employé ou avec la CPAM.
Rôle de l'employé : coopérer et informer
L'employé a également un rôle important et actif à jouer dans la procédure de déclaration d'un accident de travail. Il doit coopérer avec son employeur, lui fournir toutes les informations nécessaires à la constitution du dossier et faire valoir ses droits auprès de la CPAM.
- Informer l'employeur *immédiatement* et de manière précise de l'accident, en décrivant les circonstances exactes de l'événement, les blessures subies et les éventuels témoins de l'accident.
- Conserver précieusement la copie du formulaire Cerfa que lui a remise l'employeur, car ce document est essentiel pour faire valoir ses droits auprès de la CPAM et pour suivre le déroulement de la procédure.
- Fournir un certificat médical initial au médecin traitant, décrivant en détail les blessures subies et les soins médicaux nécessaires.
- Suivre scrupuleusement les prescriptions médicales et les instructions de la CPAM, afin de favoriser la guérison, la reprise du travail dans les meilleures conditions possibles et la consolidation de ses droits.
Spécificités du secteur de la réparation auto : des risques à prendre en compte
Le secteur de la réparation automobile présente des spécificités qui augmentent considérablement les risques d'accidents de travail. Il est donc particulièrement important de prendre en compte ces spécificités lors de la déclaration d'un accident, afin d'assurer une protection optimale de l'employé et une évaluation précise des risques.
Les types d'accidents les plus courants dans ce secteur incluent les chutes de plain-pied ou de hauteur, les coupures et blessures provoquées par des outils tranchants ou des pièces métalliques, les brûlures causées par des liquides chauds ou des flammes, l'exposition à des produits chimiques dangereux (solvants, peintures, vernis, etc.) et les troubles musculosquelettiques (TMS) liés à des tâches répétitives, à des postures contraignantes ou au port de charges lourdes. Par exemple, un mécanicien qui travaille sous un véhicule sur un pont élévateur est exposé à un risque de chute si les mesures de sécurité ne sont pas respectées. De même, un carrossier qui manipule des produits chimiques sans protection adéquate peut être exposé à des brûlures ou à des irritations cutanées. Il est donc crucial de bien détailler ces aspects lors de la description de l'accident dans le formulaire Cerfa, en précisant l'outil utilisé, la tâche effectuée, les circonstances de l'accident et les éventuelles défaillances des équipements de protection.
Voici une checklist des éléments à ne pas oublier lors de la déclaration d'un accident de travail en réparation auto :
- Identification précise de l'outil, de l'équipement ou du produit à l'origine de l'accident (marque, modèle, numéro de série, etc.).
- Description détaillée du protocole de sécurité qui n'a pas été respecté ou qui s'est avéré défaillant.
- Mention précise de l'utilisation ou de la non-utilisation d'équipements de protection individuelle (EPI) adaptés au risque.
- Description claire et détaillée des blessures subies par l'employé et des premiers soins qui lui ont été prodigués sur le lieu de l'accident.
En 2023, les accidents liés à la manipulation d'outils défectueux représentent 22% des accidents de travail dans la réparation automobile. De plus, 17% des accidents sont dus au non-respect des protocoles de sécurité. L'utilisation d'équipements de protection individuelle (EPI) appropriés pourrait réduire ces chiffres de 30%.
Que faire en cas de non-respect du délai de déclaration d'un accident de travail en réparation auto ? : les recours possibles
Le non-respect du délai de déclaration d'un accident de travail dans le secteur de la réparation automobile peut avoir des conséquences graves, tant pour l'employeur que pour l'employé. Il est donc important de connaître les risques encourus et les recours possibles en cas de dépassement du délai légal.
Conséquences pour l'employeur : des sanctions financières et juridiques
L'employeur qui ne respecte pas le délai de déclaration d'un accident de travail s'expose à plusieurs sanctions :
- Sanctions financières (amendes) pour non-respect des obligations légales en matière de déclaration d'accident de travail. Le montant de l'amende peut varier en fonction de la gravité de la faute, des circonstances de l'accident et du préjudice subi par l'employé.
- Responsabilité civile et pénale en cas de préjudice pour l'employé, notamment si le non-respect du délai a empêché l'employé de bénéficier des soins nécessaires ou des indemnités journalières. L'employeur peut être condamné à verser des dommages et intérêts à l'employé en réparation de son préjudice.
- Procédure de reconnaissance de l'accident par la CPAM, même tardivement, mais avec des complications et des risques de litiges potentiels. La CPAM peut engager une procédure contentieuse à l'encontre de l'employeur pour faire reconnaître l'accident et obtenir le remboursement des prestations versées à l'employé.
Conséquences pour l'employé : des difficultés à faire valoir ses droits
L'employé dont l'accident n'a pas été déclaré dans les délais peut rencontrer des difficultés pour faire valoir ses droits :
- Difficulté à obtenir les indemnités journalières versées par la sécurité sociale en cas d'arrêt de travail, ce qui peut entraîner une perte de revenus importante.
- Possibilité de recours auprès de la CPAM pour faire reconnaître l'accident comme accident de travail, même en l'absence de déclaration de l'employeur. L'employé doit alors fournir des preuves de la réalité de l'accident et de son lien avec le travail.
- Contestation possible du refus de reconnaissance de l'accident comme accident de travail, notamment si l'employeur conteste la réalité de l'accident ou sa survenue sur le lieu de travail. L'employé doit alors engager une procédure contentieuse devant les tribunaux compétents.
Procédure de recours : saisir la CPAM et les tribunaux
En cas de non-respect du délai de déclaration, l'employé dispose de plusieurs recours :
Il peut saisir la CPAM par courrier recommandé avec accusé de réception pour demander la reconnaissance de l'accident comme accident de travail. Il doit alors fournir tous les éléments de preuve permettant d'établir la réalité de l'accident et son lien direct avec le travail (témoignages de collègues, certificats médicaux, photos des lieux de l'accident, etc.). Si la CPAM refuse de reconnaître l'accident, l'employé peut saisir le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale (TASS), qui tranchera le litige. Il est fortement conseillé de se faire assister par un avocat spécialisé en droit de la sécurité sociale pour constituer un dossier solide et défendre ses droits devant les tribunaux.
Pour constituer un dossier solide, il est important de rassembler tous les éléments de preuve disponibles :
- Témoignages écrits et signés de collègues ou de témoins directs de l'accident, décrivant les circonstances exactes de l'événement.
- Certificats médicaux détaillés décrivant précisément les blessures subies et leur lien direct avec l'accident.
- Copie du registre des accidents du travail de l'entreprise (si disponible), qui peut attester de la survenue de l'accident.
- Tout autre document pouvant attester de la réalité de l'accident et de son lien avec le travail (photos des lieux de l'accident, factures de frais médicaux, etc.).
Cas concret : l'importance de réagir rapidement
Prenons l'exemple concret de Sophie, carrossière dans un garage automobile. Sophie se blesse gravement au dos en soulevant une pièce lourde. Son employeur, craignant une augmentation de ses cotisations d'assurance, omet de déclarer l'accident dans les délais. Sophie, inquiète, contacte la CPAM et rassemble des témoignages de ses collègues, ainsi que des certificats médicaux attestant de ses blessures. La CPAM, après une enquête approfondie, reconnaît l'accident comme accident de travail et Sophie peut bénéficier des indemnités journalières et des soins nécessaires. L'employeur, quant à lui, reçoit une amende sévère pour non-respect du délai de déclaration et risque une plainte pénale pour mise en danger de la vie d'autrui.
Prévention des accidents de travail dans la réparation auto : un investissement rentable
La prévention des accidents de travail est une priorité absolue pour les employeurs et les employés du secteur de la réparation automobile. Des mesures simples, efficaces et adaptées aux spécificités de ce secteur peuvent réduire considérablement les risques d'accidents et améliorer les conditions de travail de tous.
Obligations légales de l'employeur : un cadre réglementaire à respecter
L'employeur a des obligations légales strictes et précises en matière de prévention des risques professionnels :
- Évaluation rigoureuse des risques professionnels (Document Unique), permettant d'identifier les dangers présents dans l'entreprise et de mettre en place des mesures de prévention adaptées à chaque situation. La mise à jour régulière du Document Unique est essentielle pour prendre en compte les évolutions du travail, les nouveaux risques et les retours d'expérience des employés.
- Mise en place de mesures de prévention techniques (équipements de protection collective, aménagement des postes de travail, etc.), organisationnelles (formation du personnel, consignes de sécurité, etc.) et individuelles (équipements de protection individuelle) visant à réduire les risques d'accidents et à protéger la santé des employés.
- Respect scrupuleux des normes de sécurité en vigueur, notamment en matière d'utilisation des outils, de manipulation des produits chimiques, de circulation dans l'atelier et d'entretien des équipements.
Rôle de l'employé : acteur de sa propre sécurité
L'employé a également un rôle essentiel à jouer dans la prévention des accidents. Il doit respecter les consignes de sécurité, utiliser correctement les équipements de protection et signaler les situations dangereuses à son employeur.
- Respect rigoureux des consignes de sécurité affichées dans l'atelier et transmises par l'employeur lors des formations.
- Utilisation systématique des équipements de protection individuelle (EPI) mis à disposition par l'employeur (gants, lunettes, chaussures de sécurité, masques, etc.).
- Signalement immédiat à l'employeur de toute situation dangereuse, anomalie ou défaillance constatée dans l'atelier, afin qu'il puisse prendre les mesures correctives nécessaires.
Importance de la formation : acquérir les bons réflexes
La formation est un élément clé de la prévention des accidents. Elle permet aux employés de connaître les risques liés à leur activité, d'acquérir les bons réflexes et d'adopter les comportements appropriés pour se protéger et protéger leurs collègues.
- Formation théorique et pratique aux risques liés à l'activité de réparation automobile (manipulation de produits chimiques, utilisation d'outils coupants, travail en hauteur, etc.)
- Formation aux premiers secours, permettant aux employés d'intervenir rapidement en cas d'accident et de prodiguer les premiers soins aux victimes.
La formation doit être régulière, adaptée aux évolutions du travail et des techniques, et dispensée par des formateurs qualifiés et expérimentés.
Checklist de prévention : un outil simple et efficace
Voici une liste de vérification rapide des points essentiels à contrôler régulièrement dans un atelier de réparation automobile pour prévenir les accidents :
- État des outils et des équipements (vérification régulière et maintenance préventive).
- Présence, disponibilité et utilisation effective des équipements de protection individuelle (EPI).
- Respect des consignes de sécurité affichées dans l'atelier.
- Organisation et propreté de l'atelier (éviter les encombrements, les zones glissantes et les câbles qui traînent).
- Signalisation claire et visible des dangers et des zones à risque.
En 2023, les ateliers qui ont mis en place une checklist de prévention ont réduit de 18% le nombre d'accidents du travail. De plus, la formation régulière des employés a permis de diminuer de 12% les incidents liés à la manipulation de produits chimiques. Ces chiffres soulignent l'importance d'une approche proactive et continue en matière de sécurité.
En conclusion, il est primordial de retenir que le délai légal pour déclarer un accident de travail est de 24 heures, et que le respect de ce délai est essentiel pour protéger les droits de l'employé et assurer la conformité de l'entreprise. La vigilance, la prévention et le respect scrupuleux des règles de sécurité sont les meilleurs moyens de prévenir les accidents et de garantir un environnement de travail sûr et sain pour tous.
Dans le secteur de la réparation auto, les statistiques révèlent que 45% des accidents non déclarés entraînent des complications médicales à long terme pour les employés, soulignant l'importance d'une déclaration rapide pour garantir un suivi médical adéquat.
Pour obtenir des informations complémentaires et télécharger les formulaires nécessaires, vous pouvez consulter les sites internet de la CPAM (Caisse Primaire d'Assurance Maladie) et de l'INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité).